Woody Allen : réalisateur prolifique

Woody Allen : réalisateur prolifique

 

A l’occasion de ses 80 ans fêté en Décembre 2015 et aussi à l’occasion de la sortie de son récent film présenté à Cannes « Café society » je voulais revenir sur le parcours de ce réalisateur que je préfère par-dessus tout

Né en 1935 à Brooklyn, élève un peu indiscipliné et doué d’humour, il est poussé par ses camarades de classe à l’âge de 16 ans en 1952 à envoyer des histoires drôles à différents chroniqueurs de journaux et à 19 ans il écrit des sketches pour la tv et continue à être chroniqueur pour des magazines. Dans la continuité de ses activités, en 1961, il décide de monter sur les planches en tant que gagman et humoriste dans les cabarets et plateaux de télévision. c’est ainsi qu’il est remarqué par un producteur du 7ème art , Charles Feldman, qui lui propose la réécriture du film « Quoi de neuf pussycat ? »(1965) et plus tard «Casino royale »(1967) mais n’ayant pas le contrôle sur ces films , il décide de passer à la réalisation.

Commence alors une riche carrière cinématographique où il va réaliser environ un film tous les 18 mois.

. Il réalise donc son 1er film en 1969 dans « Prends l’oseille et tires toi » avant un film tiré d’une pièce « tombe les filles et tais toi »(1972) Il décide tout naturellement d’opter pour un style burlesque et satirique ce qui sera sa « touche personnelle » dans les années 70 où il met en scène son propre personnage, c’est-à-dire une personne maladroite affublé de lunettes qui ne cesse de faire des gags. Il réalise ainsi principalement « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe ..sans jamais oser le demander », film à sketches avec la présence de gags autour de la thématique du sexe ou « Woody et les robots » .

Il rencontre son premier succès public dans le film « « Annie Hall « (1977), teintée d’auto dérision et de mélancolie, mais aussi succès critique puisqu’il obtient l’oscar du meilleur réalisateur

C’est à ce moment que dans sa filmographie, il ajoute au côté burlesque, une thématique plus personnelle car il met en scène le personnage récurrent d’un juif New-yorkais névrosé, s’interrogeant sur le sens de la vie avec pour cadre New-York , ville dont il rend hommage dans « Manhattan » (1979) qui obtient aussi de nombreux trophées à l’étranger

Les années 80 sont marquées par sa rencontre avec sa muse, son épouse, Mia Farrow ,qu’il met en scène de « Comédie érotique d’une nuit d’été »(1982) à « Maris et femmes » (1992). Epris de culture Européenne, il puise alors son inspiration dans Tchekov dans « Hannah et ses sœurs »(1986),(oscar du meilleur scénario), ou dans Dostoievski dans « Crimes et délits »(1989) . Il n’oublie pas non plus de faire un hommage au divertissement s qu’il affectionne particulièrement comme le music-hall « Brodway Danny Rose »(1984), le monde de la radio « radio days »(1987) ou le cinéma « la rose pourpre du Caire »(1986)

Dans les années 90, il fait appel aux jeunes talents prometteurs comme Mira Sorvino « Maudite Aphrodite », Edward Norton qui joue dans la comédie musicale « tout le monde dit i love you »(1996) ou Léonardo di Caprio dans « Celebrity »(1998), ou Sean Penn « accords et désaccords », hommage au jazz manouche, tout en poursuivant dans sa veine comique « le sortilège du scorpion de jade » ou « escrocs mais pas trop »

Enfin, dans les années 2000, toujours aussi prolifique, il sort du décor New-Yorkais pour tourner en Europe ,où ses films sont particulièrement appréciés. En Espagne « Vicky Cristina Barcelona »(2008) avec Javier Bardem », à Londres avec le film très noir « Match Point »(2005) , ou en France « Midnight in Paris »(2011) , véritable hommage à la ville Lumière ou « Magic in the moonlight »(2014).

 

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