Attendu depuis longtemps, ce long métrage de Gilles Lellouche, doué en tant qu’acteur mais aussi ici il le prouve en tant que réalisateur !

Auréole déjà de plusieurs nominations et d’un César pour son film «  Le grand bain » qui narrait l’histoire de sept hommes, « cabossés par la vie, de générations et d’origines différentes, qui vont reprendre goût à la vie en s’investissant dans leur équipe de natation synchronisée en prévision d’un  championnat du monde.

Dans notre film, il relate l’histoire d’un ‘amour improbable commencé, dans les années 80, entre deux adolescents, Jacky, jeune fille bien élevée, qui suit une scolarité normale alors que son compagnon  Clotaire, évolue  dans les cités avec ses copains, vivant de petits larcins jusqu’à tenter un « gros coup » lors de l’attaque d’un fourgon blindé. Celui-ci se voit écopé, bien malgré lui d’une peine de prison.

Nous le retrouvons ainsi 10 ans plus tard, après avoir purgé sa peine, sous les traits d’un homme changé, incarné par François Civil, à la recherche de son amour passé, interprétée par Adèle Exarchopoulos, qui entre temps a rencontré un autre homme , Vincent Lacoste, mais néanmoins pas très  épanouie dans son couple

La question est : nos deux protagonistes vont-ils réussir à se retrouver ?

On remarquera ici que le scenario prend la forme d’une fresque amoureuse en deux parties, la première  représentant  l’insouciance des adolescents dans les années 80 bien mises en avant ( qu’ il s’agisse de sa musique, les objets comme les téléphones de l’époque, et incarnées par deux jeunes acteurs dont je vous invite à retenir leurs noms, tant leurs prestations à leurs si jeune âge est bluffante, Mallory Wanecque, interprétant Jacky , qui a déjà jouée dans plusieurs films et Malik Frikah, avec quelques rôles au cinéma lui aussi à son actif, interprétant Clotaire.

La seconde partie marque les retrouvailles de nos deux protagonistes, 10 ans plus tard avec le retour de Clotaire qui est plus dur, notamment souligné par l’esprit de vengeance de celui-ci.

De beaux paysages viennent  illustrer ce film avec la présence notamment de deux éclipses, dans les années 80 et celle connue de 1999, comme métaphore du passage de l’âge adolescent à l’âge adulte. On pardonnera, volontiers, cette erreur à notre cher réalisateur (car il n’existe qu’une éclipse par siècle!!) qui, on l’imagine a du le faire sciemment.

En conclusion, je trouve ce film tout à fait « ouf » dans sa maîtrise de sa réalisation, en passant par la prestation des acteurs, ainsi que la force du scénario où je trouve que la violence, jamais gratuite car nécessaire au propos du film . Elle est filmée de façon identique à l’amour incarné par nos quatre protagonistes.

Rarement pour moi un film d’amour n’aura été filmé aussi bien que la violence

Un film qui a déjà, au bout d’une semaine cumulé 1 millions de spectateurs, et qui mérite de trouver ainsi son public par la suite!!