Persépolis

Persépolis

 

On a tendance à sous estimer le film d’animation comme étant un sous genre de cinéma, or il s’agit là surtout d’un conte dans la veine des “milles et une nuits ”; un  “il était une fois” en Iran.

Mais ce n’est pas un conte classique dont il est question puisqu’il est moderne et autobiographique : il s’agit de la propre vie de Marjane Satrapi, née en Iran en 1969. Le film est l’adaptation de sa bande-dessinée

Même les réticents aux films d’animation ne le voit pas comme tel : on en oublierait presque les personnages animés, tellement ils paraissent réels !

Le ton du film est certes teinté de douleur mais est souvent traité de façon humoristique, notamment durant les séquences sur son adolescence : l’animation des personnages permettant d’amplifier les expressions; on sent ici “ la patte ” de son auteur.

Il se veut volontiers philosophique aussi,  rappelant de “ rester intègre , principe qui dirige la petite Marjane et qui lui est soufflé par deux personnages indispensables : sa grand mère d’une part ( la voix de Danielle Darieux est utilisée ici à bon escient ) …

Marjane Satrapi concluera  que si elle sent bon c’est parce qu’elle met tous les matins de “ la fleur de jasmin dans son corsage

Il ne faut bien sur pas oublier les voix de Catherine Deneuve, qui joue la mère , “ propre fille de cinéma ” de Mme Danielle Darieux , et Chiara Mastroiani, propre fille naturelle(  pour le coup ! ), de Mme Deneuve.

Marjane Satrapi malgré son ton sarcastique reste attachée à son pays en dépit de la douleur qu’elle a pu endurer , elle et sa propre famille.

Elle arrive à travers son film à nous faire passer du 9 eme art au 7 eme art avec une telle facilitée que ça en devient presque déconcertant. Très justement consacrée par le prix du jury lors du dernier Festival de Cannes, on peut d’ores et déjà retenir son nom.

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